Étudiant.e

Portrait de la situation

Étudiant.e

La conciliation études-travail, c’est l’équilibre entre le temps accordé à un travail rémunéré et les études. On parle d’une bonne conciliation lorsque l’étudiant.e-employé.e donne sa priorité aux études et qu’il ou elle y consacre le temps nécessaire pour assurer sa réussite.

Quelques statistiques

  • Au Québec, 43 % des jeunes occupent un emploi en poursuivant leurs études au secondaire.[1] 
  • En Estrie, 54 % des élèves du secondaire et 83 % des cégépien.ne.s étudient et occupent un emploi. Pour 80 % des jeunes estrien.ne.s qui occupent un emploi, la possibilité de modifier leurs disponibilités au travail en fonction de leurs études est un élément important quand vient le moment de choisir un emploi. [2]

Un employeur conciliant encourage ses étudiant.e.s-employé.e.s à poursuivre leurs études par la mise en œuvre de conditions de travail souples et facilitantes.

 

Grâce aux attitudes développées pour concilier études et travail, un.e jeune augmente ses chances d’obtenir un diplôme et du même coup prépare son avenir professionnel.

 

Portrait d’une semaine équilibrée

Un.e étudiant.e à temps complet devrait travailler idéalement entre 10 et 15 heures par semaine (maximum 20 heures).

 

Comment les 168 heures d’une semaine devraient-elles être utilisées par un.e élève du secondaire?

 

Source : jechoisismonemployeur.com/etudiants/equilibre-etudes-travail/

Parent-étudiant.e

La conciliation famille-études désigne l’équilibre que les personnes aux études tentent d’atteindre entre les exigences et les responsabilités liées à leur vie familiale et à leur vie scolaire.

Faire des études universitaires en soi est très exigeant. Être à la fois parent et étudiant.e représente un défi supplémentaire. Bien entendu, la vie familiale apporte beaucoup de joies mais aussi des imprévus… Un enfant tombe malade et l’horaire des parents est chamboulé. Comment arriver à réussir ses études tout en répondant aux besoins des enfants? Il n’existe pas de recette magique pour concilier la famille et les études. C’est souvent par essais et erreurs que les parents parviennent à atteindre un certain équilibre.

Quelques statistiques

Université de Sherbrooke (UdeS) : Selon les données du Regroupement des étudiants à la maîtrise, au diplôme et au doctorat de l’Université de Sherbrooke (REMDUS), 40 % des étudiants et étudiantes inscrits aux cycles supérieurs ont des enfants à leur charge.[3]

En octobre 2014, le réseau Université du Québec (UQ) publiait une recherche sur cette population où on apprenait « qu’à l’automne 2011, près du quart (24,1 %) des nouveaux étudiants [inscrits à une université du réseau UQ], tous cycles confondus, assum[ait] des responsabilités parentales [4]. »

Selon l’Enquête sur les conditions de vie des étudiantes et étudiants de la formation professionnelle au secondaire, du collégial et de l’université menée par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et du Sport (MESRS), 8,2 % des étudiant.e.s universitaires avaient au moins un enfant à charge en 2013. [5]

Les parents-étudiant.e.s sont majoritairement des femmes. Dans l’étude produite par l’Institut de recherche et d’études féministes (IREF) en 2011, on découvre que « [l]e trois quarts des répondants du sondage se sont révélés être des femmes, en majorité dans la jeune trentaine, mères d’au moins un enfant de moins de cinq ans, vivant en couple et étudiant à temps plein au premier cycle. Elles occupent un emploi à temps partiel et leurs revenus ne suffisent pas à subvenir aux besoins de leur famille [6]

[1] Source : Institut de la statistique du Québec.
[2] Source : Bourdon, S. et Lessard, A. (2015). Évaluation des effets du programme Conciliation études-travail (CÉ-T) sur la persévérance scolaire et la réussite éducative des élèves en Estrie. Rapport final. Sherbrooke : Centre d’études et de recherche sur les transitions et l’apprentissage (CÉRTA).
[3] Maurice, David, « Revers pour la conciliation études-travail-famille! », La Tribune, Sherbrooke, Vice-président aux affaires externes du REMDUS (Regroupement des étudiants à la maîtrise, au diplôme et au doctorat de l’Université de Sherbrooke), 15 août 2008, p. 10.
[4] Bonin (2014), « Le projet ICOPE ».
[5] Gouvernement du Québec (2013), Enquête sur les conditions de vie des étudiantes et étudiants de la formation professionnelle au secondaire, du collégial et de l’université, [en ligne], http://www.mesrs.gouv.qc.ca/fileadmin/AFE/documents/Publications/AFE/PUBL_enquete_conditions_vie_2013.pdf
[6] Les femmes constituent 77,9 % de l’échantillon de l’enquête menée par l’IREF. Puisqu’il s’agit d’une enquête de type non-probabiliste, il n’est pas possible d’affirmer hors de tout doute que cette proportion de mères-étudiantes correspond fidèlement à leur représentation au sein de la population des parents-étudiants.

Avantages à participer à la conciliation études-travail

Étudiant.e

  • Se familiariser avec le marché du travail et ses exigences
  • Connaître ses intérêts professionnels
  • Acquérir des compétences et des connaissances
  • Développer son sens des responsabilités et son autonomie
  • Accroître son autonomie financière
  • Obtenir valorisation et reconnaissance

Parent-étudiant.e

  • Être un modèle de persévérance pour son enfant dans l’amélioration de ses conditions de vie
  • Acquérir de nouvelles connaissances tout en travaillant
  • Acquérir de nouvelles compétences tout en étudiant
  • Subvenir financièrement aux besoins de sa famille tout en conjuguant travail et études
  • Rester actif ou active pendant ses études
  • Rester compétitif sur le marché de l’emploi
  • Développer son réseau professionnel

Pistes d’action

En tant qu’employeur

  • Offrir un horaire de 20 heures/semaine au maximum durant l’année scolaire
  • Exclure le quart de travail de nuit
  • Offrir un maximum de deux quarts de travail se terminant au plus tard à 22h si le jeune a un cours le lendemain
  • Faire preuve de souplesse dans les horaires de travail pendant les périodes de fin d’étape et d’examens
  • Valoriser les études en encourageant le jeune et en s’informant de son cheminement scolaire
  • Demeurer informé.e des bonnes pratiques en ce qui a trait à l’embauche des jeunes

En tant que parent ou intervenant.e

  • S’informer du travail qu’occupe l’élève et du nombre d’heures qui y sont consacrées
  • Observer des signes et changements dans sa vie personnelle et sa santé
  • Sensibiliser l’élève à l’importance de se fixer des limites
  • Soutenir l’élève dans ses choix de vie équilibrés

En tant qu’étudiant.e

  • Être à l’écoute de signes tels que stress, la fatigue, les retards et les absences répétées à l’école
  • Fixer ses limites pour garantir un équilibre de vie entre les études et le travail
  • Demander à son employeur de mettre en place des conditions de travail facilitant les études ou choisir un employeur conciliant
  • Solliciter l’aide d’un proche ou d’un intervenant quand le travail prend le dessus et ne permet plus de consacrer le temps nécessaire à ses études

En tant que parent-étudiant.e

  • Choisir un service de garde approprié à vos besoins
  • Adopter des méthodes d’étude efficaces
  • Prévenir vos enseignant.e.s ou vos coéquipiers, coéquipières
  • Planifier le quotidien
  • Apprendre à déléguer
  • Faire son deuil de la famille parfaite
  • Profiter du moment présent avec votre ou vos enfants
  • Briser l’isolement
  • Ne pas négliger votre équilibre personnel

» Voyez notre Répertoire des mesures de conciliation famille-études-travail-proche aidance

Programmes et services

Étudiant.e

Parent-étudiant.e

La situation financière peut devenir une préoccupation supplémentaire pour les étudiant.e.s qui ont des responsabilités familiales. Pensez à consulter le Bureau des bourses et de l’aide financière de votre établissement pour vous assurer d’obtenir toute l’aide disponible pour votre situation. De plus, même si vous étudiez à temps partiel, vous pouvez être admissible au programme de prêts et bourses.